LES RENCONTRES
Tout juste descendus du train, notre été a commencé avec les Images indociles, thème de la 56ᵉ édition des Rencontres photographiques d’Arles. Trois jours à parcourir la ville antique, appli en poche. Première halte dans l’ancien collège Mistral, pour découvrir La Touriste de Kourtney Roy. Évidemment, la thématique nous parle, son regard glamour et grinçant nous amusent. Comme il nous faut la “robe bleue”, nous enchaînons avec l’espace Monoprix. Nous découvrons Père de Diana Markosian, une exposition où se croisent archives, photos documentaires et images intimes, et en sortons profondément émus. Puis tout s’accélère : les expositions s’enchaînent, entre pause glace, Pac à l’eau et sandwich de Kalu coco… On rêve d’un dîner chez Inari, mais, une fois de plus, nous n’avons pas réservé trois semaines avant… Heureusement, une douce soirée moustiques et musique aux Cabanettes est prévue. À l’espace Croisière, nous faisons aussi notre traditionnel cliché : le dernier de la série, comme cinq cartes postales ;-) pour une édition collector RHT. L’affiche de la saison est issue de l’exposition On Country: photographie d’Australie à l’église Saint-Anne. Nous découvrons ensuite Retratistas do Morro, exposition qui dévoile 250 000 négatifs de João Mendes et Afonso Pimenta, et nous plonge dans la favela de Serra à Belo Horizonte, des années 1970 à 1990. Non loin Construction déconstruction reconstruction, présenté à Luma Arles, retrace la photographie moderniste brésilienne et l’audace du Foto Cine Clube Bandeirante. A l’espace Van Gogh, le travail photographique, contrasté et puissant de Louis Stettner retrace son engagement social et politique. Il est 18 h, avant notre traditionnelle mauresque, une dernière exposition, celle de Letizia Battaglia, sur le Palerme vibrant de vie et de violence face à la mafia sicilienne. Sur la route du départ, dernier arrêt à l’abbaye de Montmajour avec Azov Horizons de Patrick Back, récit d’un monde qui s’efface, avalé par la guerre.
Les Rencontres se terminent le 5 octobre : d’ici là, on vous invite à SCANNER – VOYAGER – PARTAGER, la petite carte postale pas si banale qui vous servira de guide, en vente chez Actes Sud.